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Comment se remettre d'abus sexuels ?

Evidemment le sujet est périlleux.

Et quelle drôle de manière d'aborder cette thématique bien délicate...

Néanmoins elle me semble tellement peu traitée et tellement nécessaire, que je m'y jette!

Yaaoouuuuuuh!

J'ai choisi dans cet article-ci, d'aborder la question des abus sexuels parce qu'il y a des particularités liées à ces agressions que l'on ne retrouve pas dans d'autres formes de violences non sexuelles.

C'est peu de le dire, et on semble le savoir sans pour autant bien comprendre ce que cela recouvre comme réalité d'existence, mais ces agressions sont très destructurantes et dévastatrices. Plus elles ont lieu tôt (petite enfance) plus il est complexe de s'en dépatouiller si des soins adaptés tardent. En effet, plus les soins sont longs à se mettre en place plus les traumas sont profonds. Je n'aborderai pas ici l'aspect statistique, juridique, historique ou scientifique de la question, vous trouverez relativement aisément des articles fournis et spécifiques sur ces approches.

Il s'agit ici de présenter un résumé succinct de ce qu'il est important de savoir ou de se rappeler lorsque l'on fait face à de telles situations (pour soi, pour ses proches ou pour plus loin). Et pour débuter, je voudrais brosser certains points généraux mais non moins fondamentaux, qui, lors de moments-tempête ou lorsque l'on est chahuté par de grosses lames de fond peuvent nous éviter de couler pour de bon...

Oui il y a toujours une issue...

C'est parti pour la descente en eaux troubles...

Point n°1 L'aspect médical qui me semble être le point de départ de la prise en charge personnelle.

Recourir au corps médical pour faire constater ce qu'il s'est passé ou continue de se passer est essentiel pour d'une part sortir de cette situation et d'autre part constituer des preuves lors d'une éventuelle poursuite judiciaire. Je dis éventuelle parce qu'au final peu le font et ce pour plusieurs raisons que je n'aborderai pas dans cet article.

Evidemment si les violences ont lieu durant la petite enfance et quelles sont occultées par l'entourage proche, aucune constatation ne pourra venir soutenir l'être abusé.

Il faut bien savoir que la constatation par le corps médical est à la fois déjà en soi une décision mais aussi et surtout une reconnaissance extérieure de ce qu'il s'est passé ou se passe encore.

En fonction des conditions des violences, il est aussi nécessaire de faire des tests (HIV, hépatite,...)

Ces différents test médicaux peuvent être pris en charge par les autorités policières.

Sur ce point, s'il est parfois très difficile de se rendre dans les commissariats et d'entendre les questions et allusions parfois fort peu professionnelles des fonctionnaires de Police, la démarche reste essentielle.

Il est important d'au moins faire une main courante. Ceci, toujours dans le but de faire cesser les violences, de faire connaître les faits et de constituer des preuves.

Point n°2: Se mettre en sécurité, soi et son entourage proche en cas de besoin.

Se mettre hors d'atteinte. Se protéger et se mettre à l'abri y compris ses proches (enfants pr exemple) même temporairement de manière à être en sûreté et pouvoir ainsi essayer de se reposer et mesurer ce qu'il se passe. Tant que l'on reste en zone de danger il est difficile d'y voir clair, pour ne pas dire impossible.

Se protéger physiquement, tenir l'agresseur à l'écart, avec l'aide d'ami-e-s, de membres de famille, et/ou de forces de Police est fondamental.

Point n°3: Etat des lieux

Faire un état des lieux en soi en commençant par prendre conscience de son corps et de ses propres limites. Réapprendre cela ou l'apprendre tout court par exemple dans le cas de violences ayant lieu dans la petite enfance qui n'ont pas permis une construction "saine". (Ré)Apprendre à se protéger et à délimiter ce qui fait partie de soi et ce qui ne l'est pas. Définir un périmètre de sécurité autour de soi, et se créer un lieu de sûreté à l'intérieur de soi et à l'extérieur avec son lieu d'habitation.

Point n°4: Se faire aider et se reconstruire

Il est bien difficile de vivre des violences sexuelles quel que soit l'âge auquel on y est confronté. Et se faire aider est une nécessité à un moment ou un autre si l'on souhaite "passer à autre chose" dans son existence et ainsi cesser d'être en permanence ou à intervalles réguliers, rattrapé par les vieux fantômes enfouis. Car très clairement, le premier réflexe consiste à faire de son mieux pour "oublier", mettre de côté, ne plus voir afin de ne plus ressentir ce que cela suscite comme douleurs et profonds traumas.

En prendre conscience et envisager d'évacuer ce qui a à l'être, est une étape nécessaire à la reconstruction permettant d'apprendre de ce que l'on a vécu et favorisant les choix d'une nouvelle tranche d'existence différente de la précédente.

Point n°5: Prendre conscience et apprendre de ce qui est pour s'alléger

Tout ce que l'on expérimente peut être source d'apprentissage, parfois dans une grande douleur. Alors douleur pour douleur, autant que cela serve à mieux vivre et mieux encore, à aider autrui. Apprendre sur soi, sur autrui, sur les mécanismes à l'oeuvre permet de transformer ce que l'on a vécu et favorise les choix d'une nouvelle tranche d'existence différente de la précédente. Apprendre à travers tout ce travail relève du pléonasme tant tout est à réapprendre, mais il s'agit bien souvent de grandes difficultées, grandes douleurs, grands doutes, gouffres intérieurs abyssaux... Tout ceci pourtant comporte en germe un apprentissage et une libération certains.

J'en sais quelque chose.

Point n°6: Le Pardon

J'ai bien conscience que cet aspect-ci va peut-être heurter certaines personnes, il n'en reste pas moins essentiel pour moi.

Je sais combien ce terme a mauvaise presse et aussi combien il a été tranformé, mais j'insiste. Se pardonner est une libération immense et ouvre une multitude de portes dans la Vie. Et contrairement à ce que l'on pense, il y a beaucoup à se pardonner dans les vécus de violences sexuelles, y compris lorsqu'elles surviennent à des âges auxquels nous ne sommes pas en capacité totale de mesurer ce qui est fait. Et pardonner à son/ses agresseurs quels qu'ils soient (proches, inconnus...) est également immensément aidant. Ceci ne signifie pas oublier, renier l'évidence, amoindrir l'impact sur soi, ou encore vouloir renouer, se faire ami-ami ou ce genre de choses bien évidemment, mais libérer le dernier pan qui nous reliait à cette histoire.

...

D'où que l'on vienne et quoi que l'on ait vécu, il est toujours possible d'alléger son fardeau et de libérer ses souffrances. Car si l'on ne peut rien contre un (ou des) évènement et la douleur qu'il entraîne, on peut en revanche reconnaître, prendre conscience, comprendre, gérer et libérer ce qui a besoin de l'être.

La différence est immense.

Cela prend du temps, parfois beaucoup de temps, de courage et d'énergie. Il faut soi même se prendre par la main et s'accompagner, mesurer fréquemment sur le chemin l'avancée effectuée et les progrès réalisés, se relever après les chutes. C'est un cheminement.

Car non seulement de cette manière on prend doucement confiance en soi, mais on réécrit également une autre histoire de vie en transformant nos habitudes et schémas de pensée.

Il me faut ajouter ici qu'il m'a été pénible d'écrire cet article, cela nécessitait des remises à jour intérieures que je n'avais plus faites depuis un certain temps, et surtout une clarté la plus totale possible sur cette thématique. Alors j'espère de tout coeur que ceci pourra vous éclairer dans les moments parfois bien denses de l'existence terrestre.

Prenez bien soin de vous!

De mon Coeur

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